Sofilm explore les manières de raconter le cinéma depuis plus de 10 ans, avec des récits, des reportages et des entretiens en dehors des codes de la promo. La carte de la contre-programmation jouée avec légèreté, en donnant la parole à ceux qui font le cinéma ou en provoquant des rencontres improbables.
SoFilm
Rewind
Théo Augier • Dans la série Endless Night, il intègre une bande d'ados qui trompent l'ennui en s'enfilant des stimulants pour ne jamais dormir. Hyperactif autoproclamé, peut-être Théo Augier caresse-t-il ce doux rêve? En attendant, c'est peu dire qu'il ne chôme pas. Il sera à l'affiche du prochain film de Noah Baumbach, Jay Kelly (le 5 décembre sur Netflix) – aux côtés de mister George Clooney –, puis de LOL 2.0 de Liza Azuelos et de Nino dans la nuit, en début d'année prochaine. On l'attrape au vol.
Les dévédés de Perret • Chaque numéro, Jules Perret, le dernier acquéreur de DVD de France, revient sur l'actualité de ce support que d'aucuns jugent moribond, mais que lui aime d'amour. Ce numéro-ci, on se penche sur cet étrange objet qu'est le steelbook.
Claudia Cardinale • L'actrice récemment disparue a gagné son indépendance en livrant une interprétation flamboyante dans Lucia et les gouapes (1974), film qui détourne les codes de la saga mafieuse pour livrer une vision sans concessions des rouages du crime organisé.
Les monteurs d'Une bataille après l'autre et de L'Agent secret sont-ils fous ou fans de Proust?
Les chiffres du moment
L'équipe type • Au milieu du flot des sorties en salles, ils ont su tirer leur épingle du jeu, par leur classe, leur professionnalisme, leur persévérance, leur folie… Et parfois un peu de tout ça.
JULIETTE ARMANET « JE SUIS TOUJOURS AUSSI FAN DE BRUCE WILLIS QUI SAUVE LE MONDE EN MARCEL » • Après des années à titiller la corde sensible des Français avec des tubes comme L'Amour en solitaire et Le Dernier Jour du disco, personne ne s'est étonné qu'elle débarque sur grand écran. D'abord discrètement – une apparition dans Rosalie de Stéphanie Di Giusto – puis avec fracas, en premier rôle de la comédie musicale Partir un jour d'Amélie Bonnin, présentée en ouverture du Festival de Cannes. Prochainement à l'affiche de Les enfants vont bien de Nathan Ambrosioni (en salles le 3 décembre), en pleine préparation d'un prochain album, la reine de la pop romantique Juliette Armanet prend le temps de nous rencontrer pour parler de ses débuts dans le documentaire, de ses sensations sur un plateau de cinéma et de sa future carrière, peut-être, dans les blockbusters américains.
LE GRAND MARNIER • Au pays du drame naturaliste, le cinéaste Sébastien Marnier a pris les chemins de traverse. Voici dix ans qu'il taille sa route dans les marges, là où le cinéma français s'aventure rarement: celui des thrillers psychologiques. En trois films sombres (Irréprochable, L'Heure de la sortie, L'Origine du mal), Marnier a injecté au territoire hexagonal une dose de cruauté, d'érotisme et de malaise. Un style nourri par ses passions jumelles: le porno et l'horreur. Rencontre avec un transfuge de classe qui parle érotisme queer et pornographie primitive.
ANTOINE REINARTZ « JE NE SUIS PAS QUELQU'UN QUI ASSUME TOUT » • Après avoir campé un avocat général hargneux, à la toge aussi virevoltante qu'agaçante, dans Anatomie d'une chute, Antoine Reinartz endosse un nouveau rôle de personnage détestable dans Love Me Tender (en salles le 10 décembre). Un registre dans lequel il excelle. L'occasion toute trouvée pour évoquer avec lui les différents antagonistes qui ont croisé sa route, des planches de l'école primaire jusqu'à la Palme d'or.
REBECCA ZLOTOWSKI « ON NE FAIT PAS CE MÉTIER SI ON N'A PAS ENVIE D'ÊTRE AIMÉE » •...